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Règles, besoins fondamentaux et cohérence relationnelle

Comment aligner valeurs, besoins et règles dans son couple?

Introduction

Créer une relation sur-mesure, ce n’est pas suivre une méthode figée. C’est explorer, ajuster, expérimenter. C’est souvent un chemin non-linéaire, où l’on avance à la fois par valeurs et par comportements, dans un mouvement de va-et-vient constant.

Par “valeurs”, on entend ici ce qui fait sens pour vous, ce qui vous semble juste, essentiel, ou non-négociable dans un lien, vos besoins profonds.
Pas des règles morales imposées de l’extérieur, mais des repères internes — souvent liés à vos besoins, vos limites, vos aspirations profondes. Par exemple l’honnêteté, la sécurité, la loyauté, être reconnu, être compris, se sentir aimé…

Certain·es commencent naturellement par une réflexion sur leurs valeurs profondes, puis organisent leur lien en fonction. Par exemple « L’important pour moi c’est de savoir que notre couple est prioritaire, et nos règles de fonctionnement doivent respecter cette valeur là. »

D’autres préfèrent poser d’abord des règles concrètes, expérimenter dans le quotidien, puis faire émerger les valeurs à travers les situations vécues. Par exemple : « quand tu as passé la nuit ailleurs, je me suis senti.e très mal, et je me rends compte que j’ai besoin qu’on définisse des domaines d’exclusivité, comme dormir ensemble, pour me sentir en sécurité dans le lien ».

Aucune de ces voies n’est meilleure que l’autre : elles sont simplement différentes, et souvent, elles se croisent, se complètent, se répondent, dans un mouvement cyclique entre fondements et règles de fonctionnement, entre valeurs et expérimentation.


1. Deux chemins d’entrée vers la singularité relationnelle

Par les valeurs, les besoins fondamentaux

Partir de ce qui compte, de ce qu’on veut vivre en profondeur, puis ajuster les comportements pour rester fidèle à ces principes.

Par les comportements, les règles de fonctionnement

C’est une approche plus expérimentale : poser une règle, tester une organisation, voir ce que cela provoque en soi et dans la relation. C’est par le vécu que les repères profonds émergent.

Ces deux chemins ne s’opposent pas : ils forment souvent un cercle vertueux, où chaque niveau nourrit l’autre. Un comportement crée une réaction, qui révèle une valeur, qui inspire une nouvelle règle, et ainsi de suite.


2. Expérimenter pour se découvrir

Poser des règles concrètes permet de :

  • Clarifier l’action, même si la vision n’est pas encore parfaitement définie,
  • Donner un cadre temporaire, qui sécurise et permet d’avancer,
  • Observer ses réactions réelles, et non ses théories.

Et surtout, cela ouvre à des surprises positives. On pensait mal vivre une situation… et elle se passe bien.
On pensait être à l’aise… et quelque chose coince.

Chaque expérience devient alors une source d’apprentissage — non pas seulement sur la relation, mais aussi sur soi-même.


3. Le droit à l’erreur : clé d’une relation évolutive

Dans toute démarche fondée sur l’expérimentation, il est essentiel de reconnaître :

  • Que tout ne peut pas être anticipé,
  • Que parfois, on pense que ce sera supportable… mais ce ne l’est pas,
  • Et que ce décalage entre attente et vécu n’est pas une faute.

Nos têtes peuvent être claires, mais nos tripes, elles, réagissent selon nos histoires, notre culture, nos mémoires affectives.
Il est donc normal de croire être prêt·e, et de découvrir que quelque chose reste difficile, inconfortable ou douloureux.

Ce qu’il faut, c’est pouvoir en parler vitesans se juger ni juger l’autre, pour que le frottement ne devienne pas une blessure, une trace silencieuse plus difficile à réparer.

Avancer par petits pas, avec prudence, permet souvent d’éviter les chocs trop violents. Cela donne aussi le temps d’intégrer émotionnellement ce qui a été compris mentalement.

Et surtout :
Ne pas s’en vouloir quand quelque chose coince.
Ne pas en vouloir à l’autre quand ce qui semblait ok ne l’est plus.
Ce n’est pas une trahison. C’est une occasion de mieux se comprendre.


4. Entre peur réelle et insécurité personnelle : faire la distinction avec nuance

Une émotion forte est parfois disqualifiée trop vite :

“C’est juste de la jalousie.”
“Tu devrais gérer ça.”
“Ce n’est pas rationnel.”

Mais une peur peut être fondée.

  • Si je suis face à une situation qui détruit ma confiance, qui marginalise ma place, ou qui me montre un non-respect, ce n’est pas une insécurité abstraite.
    → C’est un tigre. Le danger est réel.
  • Si, au contraire, tout est clair et respectueux, mais que je me sens dévalorisé·e ou paniqué·e, alors cela parle peut-être de mes attachements passés, de mon vécu personnel.
    → C’est une araignée. Elle fait peur, mais elle ne m’attaque pas.

Cette distinction demande du recul. Elle ne doit pas servir à hiérarchiser les émotions, mais à mieux les comprendre — et à choisir les bons leviers : poser une limite, ou explorer une peur intérieure.


5. Ajuster, ensemble, en conscience

Pour que l’expérimentation fonctionne, il faut des espaces de parole réguliers, où :

  • On fait le point sur ce qui a été vécu,
  • On ajuste les règles si nécessaire,
  • On reformule les besoins et les attentes qui émergent.

Ces moments de recul partagés évitent que les malaises se figent, et permettent à chacun·e de se sentir entendu·e, considéré·e, et co-responsable du lien.


6. Vers une confiance fondée sur les valeurs communes

Avec le temps, ce processus peut aboutir à quelque chose de plus fort que les règles : une confiance enracinée dans une vision partagée.

Quand deux personnes :

  • Ont clarifié leurs valeurs fondamentales,
  • Ont expérimenté avec honnêteté,
  • Ont appris à se dire les choses tôt et sans jugement…

…alors le lien se stabilise. Le besoin de règles strictes diminue.
Chacun·e peut gérer le concret de manière autonome, parce que la philosophie relationnelle est claire et alignée.

C’est un chemin. Il prend du temps. Mais il ouvre sur une maturité affective rare et précieuse.


Conclusion : la profondeur peut naître de l’action

On peut entrer dans une relation consciente par les idées, ou par les actes.
Ce qui compte, c’est de rester ouvert·e au dialogue, à l’ajustement, à l’écoute de soi et de l’autre.

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