Outil – Bienveillance et respect de soi : comment naviguer quand l’autre vit autre chose

Objectif

T’aider à faire le point quand ce que vit ton/ta partenaire (ailleurs, autrement) provoque chez toi à la fois de la compréhension… et de l’inconfort.

Ce n’est pas un test. Il ne s’agit pas de trancher entre « je suis trop gentil·le » ou « je ne me respecte pas assez », mais d’éclairer ce qui se joue en toi. Pour retrouver un centre. Une parole. Une direction.


Étape 1 – Ce que je vis

✏️ Décris une situation récente qui t’a bousculé·e dans ton lien.
(Ex : mon/ma partenaire est parti·e en week-end avec un autre amour, j’ai dit que j’étais content·e, mais j’ai mal dormi.)


✏️ Que ressens-tu quand tu repenses à cette situation ?
(Coche ou complète librement)

☐ Tristesse
☐ Frustration
☐ Injustice
☐ Solitude
☐ Contradiction
☐ Autre : ______________________


Étape 2 – Où s’entrechoquent mes élans ?

Dans ce que tu vis, où se trouve ta bienveillance envers l’autre ?
Qu’est-ce que tu veux lui permettre, lui souhaiter, lui laisser ?

✏️


Et où se situe ton besoin de respect de toi ?
Qu’est-ce que tu aurais besoin qu’il ou elle entende, prenne en compte ?

✏️


📊 À l’heure actuelle, comment se répartissent tes élans ?
(1 = je m’efface totalement, 5 = j’ai trouvé un équilibre, 10 = je ferme la porte à l’autre pour me protéger)

1 ☐ 2 ☐ 3 ☐ 4 ☐ 5 ☐ 6 ☐ 7 ☐ 8 ☐ 9 ☐ 10 ☐


Étape 3 – Quelle est la nature de ma douleur ?

✏️ Essaie de préciser ce qui fait mal :
☐ Ce que tu ressens est légitime en soi (tu aurais eu besoin de plus de présence, de mots, d’attention…)
☐ Ce que tu ressens vient réveiller une insécurité personnelle (peur d’être remplacé·e, de ne pas suffire…)
☐ Ce que tu ressens te semble être un signal d’alerte (ce n’est pas “juste dur”, c’est intenable, destructeur…)


📌 Est-ce que tu sens un besoin de poser une limite, ou un besoin d’être rassuré·e ?
Ou les deux ? Décris avec tes mots.

✏️


Étape 4 – Dire sans accuser

Parfois, on n’a pas besoin d’avoir tout compris pour dire ce qu’on ressent.
Voici quelques formulations possibles. Raye, adapte, réécris :

  • « Je vois que tu vis quelque chose de fort, et je suis content·e pour toi. Et en même temps, je me sens un peu seul·e dans notre lien. »
  • « Je n’ai pas envie de poser d’interdits. Mais là, j’ai besoin qu’on se retrouve autrement, toi et moi. »
  • « Je ne sais pas encore ce que j’ai à poser. Mais j’aimerais qu’on prenne un moment pour en parler, pas pour décider, juste pour nous entendre. »

✏️ Formule ta propre parole, même floue :
Qu’est-ce que tu aimerais pouvoir dire, là, maintenant ?


Étape 5 – Ma prochaine petite marche

✏️ À court terme, qu’est-ce que tu aimerais faire (ou ne pas faire) pour prendre soin de toi et du lien ?

☐ Demander un temps de discussion
☐ Proposer un ajustement (temporaire ou non)
☐ Nommer une émotion qui revient souvent
☐ Ralentir certains engagements
☐ Ne rien faire pour l’instant, mais rester à l’écoute de ce qui évolue
☐ Autre : ______________________


À retenir

Ce n’est pas une faiblesse d’être traversé·e.
Ce n’est pas une trahison de poser une limite.
Et ce n’est pas une attaque d’oser dire « je souffre, mais je veux rester en lien ».
C’est une forme de courage. Une forme d’intelligence. Et une base possible pour un lien plus habité. Même si les contours restent encore flous et qu’on ne sait pas exactement ce qui provoque de l’inconfort. Et même si on se sent tiraillé entre notre désir de bienveillance et d’acceptation de la liberté de l’autre ; et les sentiments négatifs qui se réveillent en soi.